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Un paravent humanitaire criblé de balles

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14.05.2025

Le droit humanitaire international est clair : il devrait normalement assurer la sécurité de tous les travailleurs humanitaires œuvrant dans des zones de conflit. Mais le nombre de décès parmi ce groupe d’aidants aussi précieux qu’essentiels ne cesse d’augmenter. Les violations se multiplient tout simplement parce que les conséquences sont inexistantes ou trop faibles.

Le 23 mars dernier, dans l’ouest de Rafah, ville du sud de la bande de Gaza située à la frontière de l’Égypte, quinze travailleurs humanitaires qui se trouvaient dans des ambulances ont été tués par des tirs israéliens. Parmi les victimes, il y avait huit membres du Croissant-Rouge, six membres de la Défense civile à Gaza et un membre de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Après une enquête interne, l’armée israélienne a admis une erreur tactique sur le terrain. Mais pour les observateurs de la scène active du droit humanitaire, cette bévue mortelle présentait les contours d’une attaque délibérée plutôt qu’accidentelle.

Puis, le 11 avril, dans le camp de personnes déplacées de Zamzam, au Darfour du Nord, neuf médecins membres d’une organisation internationale ont été tués en pleine clinique médicale, s’ajoutant aux quelque 500 civils assassinés en deux semaines. Le........

© Le Devoir