Un héritage tout en nids-de-poule
Le rapport dévastateur de la vérificatrice générale de Montréal, rendu public cette semaine, frappe comme un marteau-piqueur sur l’asphalte défaillant de notre métropole. Les chiffres sont accablants : 40 % des rues locales et 30 % des artères sont en « mauvais » ou « très mauvais » état. La Ville de Montréal, déjà raillée d’un peu partout pour la prolifération effarante de ses chantiers de réfection à cônes orange, se retrouve pointée pour manque de vision et gestion défaillante. Ce rapport signe l’échec systémique d’une administration qui, après huit années au pouvoir, n’arrive toujours pas à gérer l’un des services aux citoyens les plus fondamentaux.
La vérificatrice générale Andrée Cossette ne mâche pas ses mots. Elle déplore l’inefficacité de la Ville, son manque de vision d’ensemble et sa gestion déficiente des priorités. Cette phrase résonne comme un verdict cinglant sur l’héritage de l’administration Plante. Comment une ville de cette envergure peut-elle encore naviguer à vue en 2024, sans système de gestion des actifs digne de ce nom pour ses infrastructures routières ? C’est en effet l’un des constats les plus cinglants de l’analyse : malgré ses 4030 km de routes locales et de réseau artériel, Montréal « ne s’est pas dotée d’un système de gestion des actifs applicable........
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