Les négociations qui se déroulent en Suisse pour signer un traité international limitant la production de plastique vont-elles à nouveau dérailler en raison des intérêts et des pressions des pays producteurs de pétrole ? Après l’échec cuisant de décembre dernier à Busan, en Corée du Sud, les craintes sont vives. D’autant plus que les États-Unis risquent d’ajouter leur poids au groupe qui milite pour plus de recyclage, mais aussi pour le maintien de la production de plastique, un dérivé du pétrole.

Quelque 180 pays sont réunis à Genève depuis le 5 août sous l’égide des Nations unies et espèrent arriver à une entente d’ici au 14 août. Les espoirs pour un accord ambitieux destiné à freiner la production de plastique sont à la hauteur des sérieux dommages qu’elle cause à l’environnement, mais aussi à la santé humaine, comme les scientifiques continuent d’en documenter les effets de manière de plus en plus précise. Dans un texte diffusé dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet juste avant le début du Sommet sur le plastique, une trentaine de médecins et de scientifiques ont lancé un cri d’alarme, estimant que le monde était plongé dans une véritable « crise du plastique », dont les coûts........

© Le Devoir