Qui aurait cru que le Québec placerait l’économie de la défense au nombre de ses trois priorités économiques ? C’est pourtant bel et bien ce qui est sur le radar de la ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette. Suivant la décision du premier ministre du Canada, Mark Carney, d’atteindre les cibles de dépenses militaires de l’OTAN, et d’injecter 9 milliards de dollars de plus d’ici avril 2026, les entreprises québécoises habilitées à le faire sont invitées à entrer officiellement dans la ronde de la défense et à profiter de la manne. Mais où est le débat public ?

Le Québec n’est pas un petit nouveau sur la planète défense militaire. Son expertise en aéronautique, en aérospatiale, en fabrication navale et en intelligence artificielle, par exemple, le positionne déjà parmi les provinces ayant le plus profité des contrats fédéraux dans le domaine de la défense au cours de la dernière décennie. Le contexte géopolitique international, la volonté de renforcer la souveraineté canadienne, surtout dans le Nord, et les pressions du président américain,

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