Le droit du public à l’information et la liberté de la presse comptent parmi les piliers essentiels d’une démocratie en santé. Voilà ce que clame la théorie. Mais dans la pratique, la confusion des genres et l’incursion sournoise de la désinformation dans les pratiques journalistiques sont venues fragiliser ces assises. Les cafouillages malheureux survenus la semaine dernière autour des débats des chefs et mettant en scène des activistes sont une magnifique illustration de ces dérives, dont le public fait les frais.

Combien de téléspectateurs ont été déconcertés de voir une enfilade de pseudo-reporters noyauter une portion de la période de questions, mercredi dernier, après le débat des chefs en français ? Nous avons eu droit en effet à une forme d’exutoire militant où l’objectivité et la rigueur avaient cédé le pas à la propagande, ni plus ni moins. Le lendemain, le même exercice était prévu après le débat en anglais. Mais il fut annulé in extremis par la Commission des débats des chefs, une décision qui a été vivement critiquée. Ce........

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