Les rentrées scolaires sont désormais associées à des opérations mathématiques, où de savants calculs doivent nous indiquer si, oui ou non, celles-là se joueront sous le signe de l’abondance et de la quiétude d’esprit ou, au contraire, dans un climat d’inquiétude. Combien d’enseignants manquent à l’appel ? Combien d’enseignants acceptés sans brevet, et donc avec moins de formation ? Combien d’heures de services professionnels en moins pour les élèves ayant des besoins particuliers ?

Si on en croit le tableau de bord du ministère de l’Éducation, cette rentrée 2025-2026 devrait être « moins pire » que les deux précédentes — entendons, avec seulement 4,4 % de postes d’enseignants à pourvoir, comparativement à 6 % en 2024 et à 10 % en 2023 à pareil moment. Sans pour autant jouer les « jovialistes », le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, se satisfait de constater que la situation ne se détériore pas. Seuls 4115 enseignants manquaient à l’appel deux semaines avant le début des classes.

On voudrait trouver là matière à se réjouir qu’on ne le pourrait pas. En effet, les vrais indicateurs à surveiller — et pour lesquels le tableau de bord n’offre que des cases vides — sont les professionnels qui........

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