L’indépendance universitaire et la liberté intellectuelle ne sont pas à brader, n’en déplaise au président Trump, lui qui crâne avec ses assauts contre les établissements d’enseignement supérieur. Attaquée en plein cœur, l’Université Harvard bombe le torse. Elle ne cédera pas aux exigences absurdes du gouvernement Trump, même si cela pourrait lui coûter des milliards de dollars. Dans un univers où le président des États-Unis mitraille ses menaces à tout vent, cette résistance d’un établissement américain qui en a les moyens fait du bien. Symbolise-t-elle l’affrontement dont tous rêvent, mais que peu peuvent oser faire ?

Les avocats de l’Université Harvard ont envoyé lundi une lettre sans équivoque aux sbires de M. Trump qui le talonnent depuis quelques semaines pour que la prestigieuse université plie à une série de demandes visant son indépendance. Ils ne plieront pas.

Le président de Harvard, le Dr Alan Garber, a écrit à sa communauté une lettre percutante. « L’Université ne renoncera ni à son indépendance ni à ses droits constitutionnels », écrit-il, signant là une riposte qui, espérons-le, fera école. « Aucun gouvernement, quel que soit le parti au pouvoir, ne devrait dicter aux universités privées ce qu’elles peuvent enseigner, qui elles peuvent admettre et embaucher, et quels........

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