De grandes ambitions et peu de moyens
Le tout nouveau président-directeur général de l’Institut national d’excellence en éducation (INEE), Lucien Maltais, n’est pas encore entré en fonction qu’il récite sagement les leçons caquistes. Alors que gronde un mouvement de protestation contre les coupes annoncées en éducation, le top gun de l’éducation rappelle que les « ressources sont rares et précieuses » et qu’il faut les utiliser avec parcimonie. Il y a un peu plus de deux semaines, alors qu’il était encore directeur général du Centre de services scolaire des Chênes, il semblait préoccupé par l’effet des compressions.
Ce nouvel institut, sur lequel on semble fonder les espoirs d’une révolution, ne pourra pas vendre ses miracles si le réseau de l’éducation est saigné et n’a pas les ressources, le temps et l’énergie à consacrer aux recettes destinées à améliorer la réussite. L’idée d’un Institut national d’excellence en éducation est une excellente nouvelle, comme nous l’avons déjà souligné. Mais le contexte dans lequel il commence ses travaux ne viendra pas adoucir la tâche, bien au contraire, ni non plus apaiser les craintes de ses farouches détracteurs.
L’objectif de l’INEE est de fonder........
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