Face au G7, la Chine n’est pas un pays émergent
Au lendemain d’un sommet du G7 que Donald Trump a quitté en trombe pour s’occuper d’affaires plus urgentes, et alors qu’on peine à s’entendre sur le soutien à l’Ukraine, les hausses tarifaires ou les changements climatiques, une question demeure. Presque 50 ans après sa fondation, le G7 est-il encore un exemple à émuler sur l’échiquier mondial ?
À sa fondation, en 1976, ce groupe des « démocraties les plus développées économiquement » était mû par un projet commun et un sentiment d’unité dans la gestion des défis géopolitiques mondiaux. Ses pays étaient admirés comme modèles de protection des libertés individuelles et de croissance économique.
Aujourd’hui, face à plusieurs guerres civiles, une invasion, des massacres de civils et des actions de plus en plus autoritaires du côté sud de notre frontière, regardons-nous encore l’Italie, la Grande-Bretagne, le Japon, l’Allemagne et la France avec la même déférence ? Regardons-nous toujours les États-Unis comme la terre promise ? Et que dire d’une Union européenne à l’armature fragmentée ou du Canada, au vernis multilatéral écaillé ?
Ces questions, doublées de la guerre tarifaire tous azimuts et de l’isolationnisme des États-Unis, ont ravivé le discours sur la fameuse montée de la Chine sur la scène internationale. La Chine, ce pays « émergent » devant le déclin américain. Ces affirmations contiennent une part de vérité : depuis les........
© Le Devoir
