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Recevoir des soins en pleine psychose, ce n’est pas perdre sa liberté, c’est la retrouver

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25.05.2025

Quand je suis en psychose, je suis dans une prison invisible pour le corps et l’esprit, c’est l’angle mort de l’obligation des soins. Psychose, liberté et droit aux soins : il est temps de sortir de l’angle mort de la santé mentale qui persiste. La question du droit aux soins en situation de crise mérite un débat lucide, respectueux et ancré dans la réalité de ceux qui vivent avec un trouble mental sévère. Par expérience, recevoir des soins en pleine psychose, ce n’est pas perdre sa liberté. C’est la retrouver.

C’est exactement ce que nous propose la réforme de la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui. La fameuse P-38. Cette loi soulève, avec raison, des débats passionnés. Elle touche à des enjeux profonds : la liberté, la sécurité, les droits des personnes vivant avec un trouble de santé mentale et notre capacité collective à intervenir avec discernement en période de crise. Dans cet espace nécessaire de réflexion publique, il est sain d’accueillir les critiques. Mais il est tout aussi important de distinguer les désaccords constructifs d’une forme d’obstruction qui freine le progrès.

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