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Vidons la question

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11.07.2025

Ainsi, un « GNL bis » se profile à l’horizon, plus précisément sur la Côte-Nord, propulsé par la filiale canadienne de l’entreprise norvégienne Marinvest Energy. Sans les menaces douanières, sécuritaires et annexionnistes de Donald Trump, la question de la pertinence d’un tel projet chez nous ne se poserait sans doute pas.

Car le débat a été fait, et bien fait. Un projet semblable, visant à exporter vers l’international du gaz exploité dans l’Ouest canadien — par fracturation, une industrie interdite en nos terres —, avait été passablement esquinté par une mobilisation citoyenne record et des évaluations environnementales rigoureuses. Québec et Ottawa, pour une rare fois au diapason, avaient dit merci, mais non merci à GNL Québec (qui a répondu par une poursuite toujours en cours).

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement avait conclu à l’époque que le projet articulé autour du gaz naturel liquéfié (GNL) proposait, en somme, un mirage énergétique à l’ère des changements climatiques. Il aurait provoqué une hausse des émissions de gaz à effet de serre en plus de ralentir notre transition. Il présentait au surplus des risques importants en matière d’acceptabilité sociale et de protection de la biodiversité. Ses retombées économiques paraissaient également compromises par des marchés........

© Le Devoir