Empêtré dans les sables mouvants de SAAQclic et soumis aux vents de face du REM, le gouvernement Legault a vite rangé les soupçons d’ingérence à l’endroit de Pascale Déry sous le tapis. Mais la ministre de l’Enseignement supérieur ne saurait s’en tirer à si bon compte. La confiance est minée et cela prendra plus que des professions de bonne foi pour la restaurer.

Il faut dire que la ministre a créé non pas un, mais quatre précédents, qui la placent sur le terrain glissant de l’arbitraire. Un paradoxe en soi pour ce gouvernement qui a adopté en fanfare la Loi sur la liberté académique dans les milieux universitaires afin de mettre la liberté de l’enseignement, la liberté d’expression et la liberté de recherche à l’abri des contraintes politiques, économiques et idéologiques.

Au baseball, à trois prises, la ministre aurait déjà été retirée. En politique, il faut plutôt documenter les fautes potentielles afin qu’elles ne se reproduisent pas. Or, jusqu’ici, aucune des ingérences supposées n’a été vidée complètement, Mme Déry ayant plutôt opté pour une stratégie de l’esquive par la négation de toutes fautes........

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