Habitué aux hautes sphères financières opaques et feutrées, Mark Carney paraît encore un peu engoncé dans ses habits de politicien à Ottawa, oublieux des protocoles, des comptes à rendre et de la nécessaire transparence attendue des élus. À Kananaskis, en revanche, ses réflexes de négociateur habile et d’analyste chevronné lui auront valu des félicitations de la part d’Emmanuel Macron et de Donald Trump, qui, pour le reste, n’auront jamais été sur la même longueur d’onde durant ce sommet du G7 assombri par la gravissime escalade militaire au Moyen-Orient.

Mark Carney a su « tenir le groupe ensemble », avec la « détermination » et l’« élégance » qui sont les siennes, a dit le président français. Le premier ministre a surtout réussi à ne pas trop dévier de sa feuille de route, louvoyant entre toutes ces puissances avec l’aisance de l’homme du sérail qu’il est. Cela lui aura même permis de marquer des points.

Avant son départ précipité pour Washington, Donald Trump a promis à son homologue canadien une entente commerciale d’ici la mi-juillet. Rien n’est gagné.........

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