La loi du plus fantasque
L’America First de Donald Trump, c’est aussi bien souvent l’Amérique seule contre le reste du monde. Éclipsée par une fin de marathon électoral et des funérailles papales, sa mainmise sur le commerce potentiel des ressources minières des grands fonds marins — intouchés jusqu’ici où que ce soit sur la planète — en est un exemple patent.
Plusieurs alliés et ennemis naturels des États-Unis se sont outrés de leur sans-gêne, y voyant aussi bien un mépris — un autre ! — du droit international qu’une gifle retentissante — une de plus ! — à l’endroit du consensus scientifique. La raison de leur courroux légitime ? Un décret signé jeudi dernier qui entend faire des États-Unis un leader dans l’exploration et le développement des minéraux des fonds marins. Dans leur juridiction nationale, bien sûr, mais aussi bien au-delà.
Du même souffle, Donald Trump a pressé l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) — qu’il a promis de lourdement définancer — d’accélérer l’octroi de permis aux entreprises qui souhaitent exploiter des mines dans les eaux internationales et les eaux territoriales états-uniennes. Les États-Unis estiment que l’extraction minière sous-marine pourrait créer 100 000........
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