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Gare aux paroles qui s’envolent

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22.07.2025

Le temps et l’énergie épargnés en usant d’un super bâillon pour forcer l’adoption de sa chère Loi visant à bâtir le Canada pourraient paradoxalement coûter cher… en temps et en énergie à Mark Carney. Le premier ministre canadien aimerait que les provinces et les territoires, les Premières Nations et les groupes environnementaux le croient sur parole quand il dit qu’il ne fera rien sans prendre le temps de les entendre avant. Mais étant donné la manière dont il a conçu sa loi, ce qu’il leur demande à tous, c’est moins de prendre part à un dialogue que de lui donner le bon Dieu sans confession.

Le « love-in » de Saskatoon, qui a vu le premier ministre ontarien, Doug Ford, pousser la note avec un Love is in the air de circonstance pour ce premier sommet fédéral-provincial tout sucre tout miel, est déjà loin derrière nous. Le projet de loi C-5, qui a été déposé et a reçu la sanction royale dans l’intervalle, a permis au gouvernement Carney de dessiner un espace de discussion rigoureusement balisé. Avec le premier mot pour lui seul, l’ensemble du travail parlementaire et législatif (débat, examen, votes) ayant été expédié pour ne pas dire forcé à la vitesse grand V.

La rencontre entre le premier ministre et quelque 200 chefs autochtones jeudi dernier, à Gatineau, lui aura servi de........

© Le Devoir