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Esprit de corps

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27.05.2025

Notre imaginaire scénique serait-il en train de rétrécir ? En pleine guerre culturelle avec le voisin mégalomane et annexionniste, ce serait une pure tragédie. Et pourtant, c’est bien le mal qui ronge nos arts vivants, qui n’ont jamais paru aussi uniformément à bout de souffle et de moyens que dans l’excellente série « Scènes sans sous » de Catherine Lalonde détaillant par le menu les limites intenables auxquelles ils se heurtent.

L’expression « publier ou périr » revient souvent comme un mal lancinant pour illustrer la pression exercée sur les professionnels s’ils veulent « exister » dans le monde universitaire. Appliqué aux arts vivants, l’impératif de jouer encore et toujours plus pour rentrer dans ses frais est devenu un cercle vicieux en partie nourri par un mode de financement vicié qui encourage par ricochet la (sur)production d’œuvres.

Oubliez toutefois l’argument du public évaporé durant la pandémie et jamais revenu depuis. Les chiffres montrent que les salles se sont remplumées pour revenir à leur occupation habituelle, voire légèrement la dépasser. C’est plutôt le seuil de rentabilité des salles qui a méchamment décroché. Cela alors même que les publics........

© Le Devoir