menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

Ce que nous enseigne le cas albertain

3 0
12.06.2025

Faut-il s’inquiéter du regain de puritanisme qui souffle sur les écoles albertaines ? Là-bas, la première ministre a annoncé une consultation publique à laquelle tous les Albertains ont été priés de mettre leur grain de sel. Parents ou pas, lecteurs ou non, professionnels ou profanes : tous sur un pied d’égalité. « Il ne s’agit pas d’interdire des livres, mais de protéger les enfants », a expliqué Danielle Smith.

Interdire. Protéger. On pourra se quereller sur le sens à donner aux mots dans un tel débat, cela ne changera rien au résultat : retirer des bibliothèques scolaires les œuvres jugées trop « explicites » ou « inappropriées » pour un public de jeunes curieux. Par qui et selon quels critères ? C’est là que le diable — qui adore les détails — intervient.

Le ministère albertain de l’Éducation affirme avoir trouvé « plusieurs livres » contenant des représentations d’actes sexuels et d’agressions sexuelles sur les rayons des bibliothèques scolaires de la province. Sans chiffrer le phénomène, il a cité en exemple quatre livres qui, à son avis, auraient dû être interceptés par les écoles si celles-ci avaient été guidées par des normes provinciales dignes de ce nom.

La conclusion a fait sursauter les écoles publiques d’Edmonton, le Conseil scolaire de Calgary et l’Association des bibliothèques de l’Alberta, qui ont appris en même temps que le reste de la population que leur gouvernement était........

© Le Devoir