«Just watch me!», ou l’art de l’intimidation, de Trudeau père à Trump
Donald Trump n’est pas le maître incontesté de l’intimidation. Pierre Elliott Trudeau était passé maître dans l’art de remettre le Québec à sa place, bien avant que le président américain fasse de même avec le Canada. « Just watch me ! » nous avait-il dit en 1970. La violence de ses rapports avec le Québec dépassait largement celle des rapports qu’a Donald Trump avec le Canada.
Il y a quelques jours, le quotidien La Presse rapportait qu’une Canadienne sans histoire avait été emprisonnée pendant 12 jours dans une prison de la Californie pour des problèmes de visa. Heureusement, ses avocats ont réussi à la sortir de prison.
Ici même, au Canada, plus précisément au Québec, en 1970, après l’adoption de la Loi sur les mesures de guerre par le Parlement canadien à l’initiative du premier ministre Pierre Elliott Trudeau, 500 Québécois, essentiellement des indépendantistes, furent emprisonnés, certains plus de 50 jours, tous privés de leurs droits fondamentaux, dont à l’habeas corpus, au procès et à l’avocat.
Récemment, en 2020, au début de la pandémie de COVID-19, le président Donald Trump menaça le Canada d’installer des forces militaires à la frontière canado-américaine pour empêcher la contamination occasionnée par le passage de migrants illégaux. Un projet qui fut aussitôt abandonné à la suite d’intenses négociations avec le Canada.
Toujours au Canada, plusieurs bataillons de régiments de l’armée canadienne occupèrent le Québec d’octobre 1970 à janvier 1971 à la suite de l’adoption de la Loi sur les mesures de guerre, toujours sous........
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