Un état des lieux
Entre la fin mai et le début juin s’étend, sur quelques jours, un de mes moments préférés de l’année. Des nuits fraîches, des pointes de chaleur en après-midi, mais la canicule est encore loin. Et des carpettes de myosotis sauvages pour recouvrir la pelouse et des rues embaumées de lilas. À cette phase hyperactive de la nature semble répondre l’exubérante énergie d’un univers sportif qui vit sa propre poussée de sève. Les finales du hockey et du basket, du baseball majeur, du football de présaison, du soccer masculin et féminin, le Giro pour les cyclomanes, de la Formule 1, du tennis, du golf, et jusqu’aux joggeurs dans la rue… Il n’y a que la bonne vieille Ennéfèle pour nous laisser à peu près tranquilles par les temps qui courent.
De quelque côté que l’on se tourne, le sport nous en met plein la vue. Il arriverait presque à nous faire oublier le pas très papillonnant monarque venu nous rappeler notre situation de pathétique semi-colonie d’un empire gâteux.
Avant de basculer pour de bon du côté de l’été, j’ai eu envie d’un petit tour d’horizon vite fait, histoire de recenser les bons et moins bons coups de la faune rarement ennuyante de notre (merveilleux) monde du sport. J’aime autant vous prévenir de la superficialité de l’exercice. Permettez que je sois ce touche-à-tout de service qui laisse les sacro-saintes « statistiques avancées » aux véritables experts.
En avril, dans l’ombre de la palpitante poussée du Canadien à l’approche des séries, se tenait, en Tchéquie, le Championnat du monde féminin de hockey sur glace, regroupant dix équipes.........
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