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Quelque part entre la Finlande et la France

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13.07.2025

Lorsque la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) construit des chalets, elle opte en général pour des constructions de modeste dimension, parfois inspirées de l’économie de certains modèles scandinaves, avec leur empreinte écologique réduite. Mais dans quelques parcs nationaux et réserves fauniques, la SEPAQ a hérité des infrastructures des anciens clubs privés, déchus de leurs privilèges lors de la démocratisation forcée de l’accès aux territoires de chasse et de pêche qui demeure un des grands legs du premier gouvernement du Parti québécois (1976-1981).

C’est ainsi que le petit-fils d’un fermier et d’un modeste marchand général de petit village que je suis peut aujourd’hui poser ses fesses sur un des vastes sofas faisant face à l’immense baie vitrée qui donne sur le lac, ce dernier à peine visible à travers une magnifique forêt de pins. Pour un peu, on serait capable de recréer les pensées de la caste aisée qui y sirotait son cognac sous le plafond cathédrale et la monumentale cheminée en pierres dont la seule vue, à l’arrivée, nous avait prévenus : ceci n’est pas un « campe » ordinaire.

Mais ce qui me plaisait encore plus que l’aménagement de ce beau grand camp en bois rond, c’était le charme puissant que dégageait la forêt environnante. Le chalet était complètement enveloppé par une pinède mature dont les longs pins rouges s’élançant droit vers le ciel sur 25 mètres avaient l’élégance muette d’une œuvre d’art.

Grâce à eux, je me sentais en Finlande : même amour bien senti du bois, comme si le........

© Le Devoir