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Une « Mouette » québécoise

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20.07.2025

Anton Tchekhov est un dieu du théâtre. Même si je préfère ses nouvelles à ses pièces, je goûte néanmoins ces dernières sans réserve. Dans cette atmosphère crépusculaire, toujours un peu triste mais animée par l’amour de l’art — les personnages de Tchekhov n’imaginent pas la vie sans théâtre, sans littérature ou sans musique —, non dénuée d’ironie mais surtout miséricordieuse envers les travers de chacun, je retrouve des réalités humaines qui me touchent profondément.

« Tchekhov, écrit le critique Charles Dantzig dans son Dictionnaire égoïste de la littérature mondiale (Le livre de poche, 2022), a inventé une façon de regarder la vie que la vie, charmée d’être découverte dans un de ses aspects tendres, ne s’est plus cachée. »

Cette façon, précise Dantzig, c’est « la tendresse pour la faiblesse, l’indulgence pour les bêtises d’amour », « une drôlerie triste, une déception de la vie qui ne le fait pourtant jamais condamner les hommes », une sorte d’« attendrissement » devant l’humanité inévitablement blessée.

Dans Le cœur en bandoulière (Leméac / Actes Sud, 2019), Michel Tremblay présente........

© Le Devoir