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Le bruit

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yesterday

Je ne sais pas trop comment te dire ça, cher Journal, mais les réseaux sociaux, c’est pas la vraie vie. Comment on va faire pour se sortir du profond merdier dans lequel on se trouve ? On est embourbés jusqu’au cou, là. Et le cou n’est pas ma région du corps préférée cette semaine.

Cet appareil que l’on tient à la main toute la journée, même (et surtout) aux toilettes, est en train de nous rendre profondément débiles. Il doit y avoir un médecin par jour qui nous le dit depuis quinze ans, je ne sais pas ce que ça va prendre pour qu’on écoute. La drogue est forte, c’est bien ça le problème. Attendez, je suis la première que ça dérange et à admettre que je ne sais pas du tout quoi faire dans ma propre vie pour m’éloigner de cette machine du diable qui dort sous mon oreiller et que je regarde chaque matin AVANT de me tourner vers l’homme qui m’a fait trois enfants. Ces enfants, justement, deux sont adolescents et dorment aussi avec leur doudou téléphone et, comme leurs parents, ils commencent la journée avec cette clope virtuelle au bec, même si on leur coupe heureusement l’Internet la nuit. Mais l’habitude est bien là. Que faire ? Comment les protéger et de quel phénomène exactement doit-on s’alarmer ?

Le professeur Arthur C. Brooks dirige, à la très sérieuse Université Harvard, un laboratoire sur, tenez-vous bien, le bonheur. Matière abstraite que l’on avait reléguée aux philosophes, ou à ce qu’il reste des........

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