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J’envie les croyants

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17.08.2025

Je crois que j’envie les gens qui croient en Dieu, cher journal. Je reviens de Béhuard, en France. Pays d’où je t’écris. Ma famille y a une maison de village et j’y étais jusqu’à hier en vacances. Je viens d’ailleurs de quitter une plage rétaise (où je suis maintenant quelques jours) pour t’envoyer cette carte postale, non sans douleur, mais il faut bien que les vacances se payent. Je ne sais pas si ça se fait de travailler le dimanche, on est samedi tu me diras, mais le mois d’août est le dimanche de l’année. Tout le mois d’août devrait être férié. Il devrait servir à la récolte. À goûter aux abricots, à prendre l’apéro en milieu de journée et à faire la sieste. Je ne sais pas pourquoi on s’entête à être productif en août, s’arrêter devrait être aussi sacré que fermer les écoles en pleine tempête de neige. « La pause fait aussi partie de la musique », disait Stefan Zweig.

Le dimanche est sacré, mais en même temps qu’est-ce que j’en sais, je n’ai pas de religion. C’est pour ça que j’envie les gens qui croient. Béhuard est une minuscule île enclavée dans la Loire, en Anjou, région où est né mon père. Deux secondes après la guerre, dans une ville qui avait été occupée et bombardée par les Allemands. Mon grand-père était caché pendant la Seconde Guerre mondiale sous un autre nom, parce que Stréliski, ça plaisait semi à Hitler, même s’il avait comme deuxième prénom Adolf ! Mais je pense que ça........

© Le Devoir