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Inspirez-nous, bon Dieu!

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07.09.2025

Cher journal, je ne sais pas ce qui se passe, on dirait qu’on est tous en train de devenir orphelins politiques. Et moi, j’aime la politique. Enfin, j’aime la démocratie. La pluralité de points de vue, le dialogue et les gens qui osent s’impliquer pour changer un quartier, un pays, et pourquoi pas le monde ! Mais là, dans ma province, on est tombés dans une sorte de vide abyssal, les principaux partis d’opposition semblent vouloir se reconstruire, pendant que le parti au pouvoir peut tirer toute la couverte de son bord. Mais il commence à faiblir. Il tremble des bras et cède sous la pression des embûches qu’il a semées lui-même. Aïe, ça clique, euh, ça pince de se faire fouetter par les rameaux de son passé. Ça me prendrait une bonne batterie électrique pour continuer…

« Avancer par en arrière », comme ils disaient. Savais-tu que, l’autre jour, j’ai réussi à traverser Laval jusqu’à Montréal sans croiser une seule voiture ? Je ne veux pas me vanter, mais je pense que je suis rendue un oiseau. J’ai croisé une seule madame, avec un casque. Elle allait même pas vite. Le pont de l’île Perry est fait de bois. Enfin, sa surface, va pas t’imaginer le Monstre à La Ronde. Bien que le train passe aussi dessus. Je l’aime d’amour.

J’habite maintenant le nord de l’île et je visite le quartier. Je suis née à Montréal, je t’avoue que je ne pensais pas dans ma quarantaine me mettre à la découvrir. Moi qui l’ai tant vue. Mais je fais doucement de Rivière-des-Prairies ma nouvelle maîtresse. On peut y cueillir des fleurs, la longer à vélo, il paraît que........

© Le Devoir