menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

Perdre le premier round

16 0
03.08.2025

« Pour être libres, il faut être craints. Nous n’avons pas été assez craints », a déclaré le président français, Emmanuel Macron, au lendemain de l’annonce d’une entente entre l’Union européenne et la Maison-Blanche qui entérine des tarifs de douane de 15 % sur la plupart des exportations européennes vers les États-Unis. Selon M. Macron, qui s’est inscrit en faux contre l’approche de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, cette dernière aurait dû faire preuve de davantage de fermeté envers Donald Trump, plutôt que de plier devant la menace du président américain d’imposer des tarifs de 30 % sur les importations européennes en l’absence d’un accord avant le 1er août. Après tout, M. Trump avait déjà reculé en avril après avoir lancé une pareille menace.

Or, le premier ministre canadien, Mark Carney, a décidé de faire ce pari, et il se retrouve maintenant dans de beaux draps. À minuit, dans la nuit de jeudi à vendredi, M. Trump a mis à exécution sa menace d’appliquer des tarifs de 35 % sur les produits canadiens non conformes à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), en hausse par rapport au taux de 25 % déjà en vigueur. Frustré par ce qu’il a qualifié de « mauvais........

© Le Devoir