M. Sabia s’en va (encore) à Ottawa
Le Canada ne connaît pas de tradition de « pantouflage ». Contrairement à la France, où le passage des hauts fonctionnaires vers le secteur privé (et vice versa) est chose commune, peu d’anciens sous-ministres occupent des postes importants au sein d’entreprises privées ici. Plus rares encore sont les anciens p.-d.g. qui deviennent sous-ministres à Ottawa. Michael Sabia est manifestement l’exception.
M. Sabia vient de troquer le poste de président-directeur général d’Hydro-Québec contre celui de greffier du Conseil privé et secrétaire du Cabinet du gouvernement du Canada. Depuis lundi dernier, il est devenu le grand patron de la fonction publique fédérale alors que le premier ministre Mark Carney promet de donner un coup de barre à cette institution connue pour sa lenteur et son aversion au risque.
M. Carney a déjà demandé à la fonction publique d’accélérer le pas tandis que son gouvernement travaille à dresser une liste de projets d’intérêt national visant à faire du Canada une « superpuissance énergétique » moins dépendante des États-Unis. On s’attend à ce que M. Sabia procède dès cet été à un remaniement important de la haute fonction publique et recrute des membres qui, comme lui, possèdent de l’expérience dans le secteur privé. Les têtes risquent de rouler. Tout le monde à Ottawa retient son souffle.
C’est la troisième fois que M. Sabia se joint à la fonction........
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