La fin des rêves électriques
En décembre 2023, le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, n’était pas peu fier d’annoncer l’adoption de sa politique visant à interdire la vente de nouveaux véhicules à essence dès 2035. Selon les cibles intérimaires établies alors, les fabricants d’automobiles faisaient face à des obligations de vente de véhicules électriques composant 20 % de toutes les ventes en 2026, et 60 % en 2030.
« Il y a un désir croissant chez un grand nombre de Canadiens de passer à un mode de transport plus propre, car il s’agit d’une solution gagnante sur les plans de l’épargne, de la santé et de l’environnement », avait alors déclaré M. Guilbeault. « Et les investissements que nous effectuons pour faire du Canada un acteur majeur dans la chaîne mondiale de fabrication de véhicules électriques et d’approvisionnement des batteries montrent que nous saisissons les possibilités économiques offertes par la nouvelle économie à faibles émissions de carbone. »
En effet, l’optimisme était de mise en 2023.
Les États-Unis de Joe Biden s’apprêtaient à investir massivement dans la transition du secteur de l’automobile vers les véhicules électriques, en s’engageant non seulement à subventionner la fabrication des batteries et des véhicules zéro émission, mais aussi à offrir de généreux crédits de 7500 $US à l’achat de véhicules électriques construits en Amérique du Nord. Le gouvernement canadien avait ainsi........
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