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La fin d’une époque

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Les relations entre Barack Obama et Stephen Harper n’ont jamais été très chaleureuses. Le président américain démocrate et le premier ministre canadien conservateur, dont les mandats se sont chevauchés de 2009 à 2015, ne partageaient pas la même philosophie politique. L’absence de chimie personnelle entre les deux hommes était évidente.

Mais lorsque l’industrie nord-américaine de l’automobile est tombée au bord de la faillite, en pleine récession, en 2009, MM. Obama et Harper n’ont pas hésité à unir leurs efforts pour venir en aide à General Motors et à Chrysler. Les producteurs d’automobiles, qui exploitaient des usines des deux côtés de la frontière canado-américaine, menaçaient alors d’éliminer des milliers d’emplois en Ontario et dans les États américains de la Rust Belt. La fermeture des usines des deux producteurs aurait eu un effet domino sur la chaîne d’approvisionnement nord-américaine, menant à des pertes d’emplois colossales chez les fabricants de pièces d’automobile. Le Canada et les États-Unis avaient convenu que c’était dans leur intérêt mutuel d’octroyer des milliards de dollars en prêts à GM et Chrysler.

« Nous apprécions les relations d’étroite collaboration qui existent entre les gouvernements des États-Unis et du Canada en cette période de restructuration de l’industrie automobile », avait affirmé M. Obama lors de l’annonce commune d’un plan de sauvetage pour Chrysler. M. Harper avait alors ajouté : « Grâce à nos efforts........

© Le Devoir