Lundi dernier, dans son discours soulignant sa victoire dans la circonscription albertaine de Battle River-Crowfoot lors de l’élection partielle, le chef conservateur, Pierre Poilievre, n’a qualifié aucun de ses rivaux politiques de wacko ni traité aucun maire canadien d’« incompétent ». Il a même fait preuve d’un brin d’humilité en faisant référence à sa défaite d’avril dernier dans la circonscription ontarienne de Carleton, en affirmant : « À tous ceux qui ont été mis à terre, mais qui se sont relevés et ont continué à avancer, vous n’avez pas abandonné, alors je n’abandonnerai pas. »

Cela dit, nulle part dans son allocution n’a-t-il donné le moindre indice d’une intention de changer de ton ou de stratégie lors de la rentrée parlementaire qui aura lieu le 15 septembre prochain. À tous ceux qui lui auraient conseillé de modérer son discours en vue d’attirer des électeurs centristes qui ont boudé son parti lors des dernières élections fédérales, le chef conservateur a répondu avec une fin de non-recevoir.

« Les conservateurs vont faire pression pour que des lois soient adoptées afin d’incarcérer des délinquants violents, d’interdire les drogues, de traiter la dépendance et de rendre nos collectivités sécuritaires pour élever une famille et pour les personnes âgées », a-t-il martelé. « On va sécuriser nos frontières en mettant fin à l’expérience libérale des frontières ouvertes et de l’immigration massive, qui s’est avérée désastreuse. »

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