Qui l’eût cru ? Après avoir dominé dans les sondages pendant près de deux ans, au point qu’on ne parlait presque plus que de l’ampleur de sa victoire, le Parti conservateur du Canada (PCC) se trouve dans une position de faiblesse à la veille de la campagne électorale fédérale. Les conservateurs ont beau avoir recueilli des millions de dollars et avoir saturé les ondes de publicités depuis des mois, le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et l’arrivée de Mark Carney à la tête du Parti libéral du Canada ont complètement effacé les efforts effectués par le PCC pour définir les principaux enjeux du prochain scrutin fédéral.

Le « Canada brisé » du chef conservateur Pierre Poilievre n’est plus un thème politique particulièrement porteur alors que les Canadiens se préoccupent de l’avenir même de leur pays face aux menaces existentielles que leur lance de jour en jour le président américain, Donald Trump. Or, M. Poilievre a tant misé sur ce thème apocalyptique — en attaquant sans cesse les politiques progressistes des libéraux de Justin Trudeau, qui sont responsables, selon lui, de tout ce qui allait mal au Canada — qu’il peut difficilement prétendre vouloir maintenant........

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