Fondée en 1848, avant même la Confédération canadienne, l’Université d’Ottawa a vu passer des générations de penseurs, de chercheurs et de leaders. Mais voilà qu’en 2025, pour la toute première fois, c’est une femme qui prendra les rênes de l’établissement à titre de rectrice et vice-chancelière — la réputée juriste Marie-Eve Sylvestre.

Il aura fallu 177 années avant ce moment historique qui mérite d’être souligné haut et fort. C’est un plafond de verre qui se brise dans les amphithéâtres, les conseils facultaires et les cercles de gouvernance au pays. Mais attention : une première ne fait pas une révolution et ne garantit pas que le chemin sera sans embûches.

Marie-Eve Sylvestre est une candidate hors pair. Formée à l’Université de Montréal et à Harvard, elle cumule plus de vingt ans d’expérience dans le milieu universitaire. Elle connaît la machine, les défis, les codes. Mais comme l’histoire nous le rappelle, cette expertise n’immunise pas les femmes contre les pièges du pouvoir.

Le phénomène de la « falaise de verre » est bien réel : les........

© Le Devoir