En tant que femmes et en tant que féministes, nous croyons qu’il est de notre devoir de réagir au rapport remis le 30 mai dernier par le Comité de sages sur l’identité de genre. Le comité ayant été créé par la ministre Suzanne Roy en décembre 2023 pour trancher dans ce qui est présenté comme une polarisation autour des progrès récents des droits des personnes trans, il n’est pas surprenant que les sages mettent en scène des positions irréconciliables tout au long de leur rapport. Il en résulte une œuvre de confusion, truffée de citations anonymes obtenues à huis clos.

Il est clair qu’une attention disproportionnée a été donnée à des postures somme toute marginales au sein des mouvements sociaux et dans le milieu scolaire pour améliorer la crédibilité du Comité comme arbitre impartial. Ce dispositif rhétorique leur permet de justifier une intervention accrue de l’État dans la société civile, notamment dans les pratiques de groupes communautaires, des médecins et des organisations sportives, sous le prétexte de pacifier une situation explosive. Cette méthode est paternaliste et ouvre la porte à d’importantes dérives.

Les membres du comité sont notamment très insistants sur la nécessité de distinguer les notions de sexe et de genre. Comme le gouvernement l’avait fait lors du dépôt du controversé projet de loi 2, le Comité tend à........

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