Il serait surprenant que Donald Trump arrive de bonne humeur à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU) mardi. Dans les jours précédents, une dizaine de pays occidentaux, dont le Canada et la France, auront annoncé officiellement la reconnaissance diplomatique de l’État de Palestine, ignorant ainsi les menaces de représailles de la part des États-Unis et d’Israël.

La question de Palestine secoue les Nations unies depuis longtemps. Après tout, c’est une résolution de l’ONU de 1947 qui a donné lieu à un plan de partage où devaient naître l’État hébreu et un État arabe. Cette question mobilise encore, d’autant plus que quelque 150 États sur les 193 membres de l’ONU reconnaissent un État palestinien. Mais la colère de Donald Trump est plus profonde. Elle porte sur l’architecture même du système international dont les organisations internationales ne sont qu’un des piliers.

Dès son premier mandat (2017-2021), Donald Trump n’a pas caché tout le mépris qu’il avait pour les organisations internationales, et en particulier celles qu’il croyait dominées par la Chine, comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ou par une cabale anti-israélienne et propalestinienne, comme l’UNESCO, voire l’ONU, accusée d’embaucher des membres du Hamas comme personnel d’une structure humanitaire onusienne destinée à soulager la misère des réfugiés palestiniens à Gaza et ailleurs.

Comme avec tout ce que fait Trump, on a du mal à comprendre exactement pourquoi le président s’en prend ainsi à l’œuvre des… États-Unis. L’ordre international libéral fondé au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale,........

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