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La coalition des volontaires pour l’Ukraine dans les limbes

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03.04.2025

Selon le consensus actuel, les Russes chercheraient à diviser les Européens entre eux et à semer la discorde entre les Européens et les États-Uniens sur la question ukrainienne. En fait, Vladimir Poutine n’a pas besoin d’agir. Les Européens sont très capables de se diviser eux-mêmes sur les questions de paix et de sécurité : ils en font leur spécialité depuis près d’un demi-siècle. Et pour ce qui est des États-Unis, Donald Trump et son équipe n’ont pas attendu Moscou pour dire tout le mal qu’ils pensent depuis longtemps du Vieux Continent.

La dernière réunion européenne de solidarité avec l’Ukraine, tenue le jeudi 27 mars à Paris, illustre à quel point la belle séance de photo qui a clôturé ce sommet de chefs d’État cache mal les profondes divisions au sein du continent. La présidence française avait pourtant bien chauffé les estrades pour donner à cette rencontre tout le lustre possible de ce qui était présenté comme l’« acte final » d’une série de sommets destinée à accoucher d’un plan visant à assurer une protection à l’Ukraine.

La rencontre était à peine terminée que, déjà, les informations filtraient sur un accord entre les 30 pays réunis. Il n’en fallait pas plus pour que les experts et les journalistes installés dans les studios des chaînes d’information continue parlent de « date historique », de « réveil de l’Europe », de son « autonomie par rapport aux États-Unis ». Lorsque le président

© Le Devoir