Zombie 1, Canada 0
Dans son livre de 2012, Theories of International Politics and Zombies, le politologue américain Daniel Drezner examine l’efficacité qu’auraient, face à une attaque zombie, les réponses traditionnelles des gouvernements. Il y a ceux qui voudraient rencontrer le chef des zombies, lui expliquer que la matière cérébrale individuelle a une réelle valeur qu’il est préférable de ne pas consommer. Incapables de le convaincre de changer ses choix alimentaires, ceux-là voudraient au moins négocier avec les assaillants. Il y a ceux qui ont la gâchette chatouilleuse et qui répondraient avec une force maximale et létale à la première apparition du foyer de rébellion. La conclusion du politologue coule de source : dans ce cas précis, il est préférable d’avoir Arnold Schwarzenegger à la tête du processus décisionnel plutôt que, disons, le Mahatma Gandhi.
Loin de moi l’idée de comparer Donald Trump à un zombie, du moins à un zombie politique. Il faudrait, pour s’y risquer, parler d’un personnage politique que le comportement, les mensonges, les agressions sexuelles et une tentative de coup d’État rendraient en toutes circonstances impropre à la politique et qui, pourtant, resurgirait constamment pour s’imposer.
Quelqu’un en doute-t-il encore ? Il souhaite déclencher contre le Canada un assaut économique — des tarifs de 25 % sur tout — qui nous plongerait dans une récession immédiate. © Le Devoir
