menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

Pénurie de courage linguistique au PLQ

4 5
08.05.2025

J’ai une marotte. Je ne peux m’empêcher d’écouter ce que nos politiciens disent aux Anglo-Québécois. C’est très révélateur. D’abord, on peut les prendre en flagrant délit de contradiction des positions qu’ils prennent en français. J’avais ainsi découvert que, dans l’opposition, François Legault avait cité à la radio de CBC le grand problème de l’intégration des immigrants : on exige trop qu’ils connaissent le français avant de venir, avait-il dit. Il a changé d’avis depuis, remarquez.

Dimanche, les cinq candidats à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ) ont consacré deux heures à débattre en anglais. Je les ai écoutés pour vous. Mes attentes étaient basses. Optimiste impénitent, je me demandais toutefois si l’un d’entre eux aurait le courage de dire une seule chose qui ne relèverait pas de la flagornerie envers notre minorité historique.

Ma carte de bingo affichait en son centre l’expression « le français est en déclin au Québec ». Après tout, c’est la conviction maintes fois réitérée du nouveau premier ministre du Canada. C’est surtout ce qu’on retient du dernier recensement et des travaux du Commissaire à la langue française du Québec. Je ne cite qu’un élément : entre 2016 et 2021, 4,6 % des jeunes Montréalais francophones sont devenus de jeunes Montréalais anglophones. Ils ont été assimilés. Pendant la même période, la proportion d’unilingues anglophones au Québec a progressé de 15 %.

Je ne........

© Le Devoir