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Les gardiens du dogme

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09.07.2025

Depuis plus de 40 ans, Jocelyne Robert est la référence québécoise en matière d’éducation à la sexualité et à l’affectivité. Elle a été désignée pionnière de la sexologie par l’UQAM en 2019. Ses livres d’introduction à la sexualité se retrouvent dans toutes les bibliothèques et ont été utilisés dans des milliers de classes au Québec et à l’étranger. Pourtant, depuis août dernier, elle n’est plus sexologue.

Elle était coupable de dévier de la doxa transaffirmative. Ayant elle-même été en relation d’aide avec des personnes trans, dont certaines qu’elle a accompagnées jusqu’à la transition complète, elle estime que la pratique doit être utilisée avec une grande prudence. Elle osait dire que les adolescents sont influençables et qu’il pouvait, oui, y avoir un effet d’entraînement qui poussait certaines jeunes filles dans des transitions hâtives et risquées.

L’Ordre professionnel des sexologues du Québec (OPSQ) n’a pas apprécié. Il lui a fait savoir que ces propos étaient inacceptables. Qu’elle devait s’engager à ne plus sortir du chemin tracé. Si elle souhaitait rester sexologue, elle devait au surplus se soumettre à une « formation » pour lui remettre les idées dans le bon ordre.

Jocelyne Robert ne dit pourtant rien que ce que des organismes médicaux nationaux en Angleterre, en France, en Suède, en........

© Le Devoir