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Entrevue d’outre-tombe avec Stéphane Venne

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26.01.2025

Notre vie est faite d’un maelstrom d’activités, de rencontres, de crises et de rires. Malgré tous nos efforts, chaque récit qu’on en fait est incomplet. Il manque la bande sonore. On ne peut raconter correctement une vie sans inclure la musique, les chansons, les rythmes qui l’ont accompagnée.

Pour les gens éveillés à la vie publique québécoise dans les années 1970, il s’agissait d’un hymne continu à la jeunesse, à la liberté, à l’amour et à la joie. Jacques Michel nous disait qu’un « nouveau jour va se lever », car « le temps des muselières se meurt dans la fourrière ». Robert Charlebois nous poussait à « se grouiller le cul » entre deux joints. Harmonium avisait les aînés : « On a mis quelqu’un au monde, on devrait peut-être l’écouter. »

Parmi ces géants, Stéphane Venne figure au premier plan. Sa chanson Le début d’un temps nouveau, incarnée par l’irrésistible Renée Claude, s’était imposée comme le chant indépendantiste par excellence. Cela faisait rager un peu René Lévesque. « Ce n’est pas vrai », maugréait-il au sujet de cette phrase : « Les hommes ne travaillent presque plus. » Ajoutons que la précédente, « les femmes font l’amour librement », ne lui déplaisait point.

Comment rendre aujourd’hui à Stéphane Venne pleinement hommage ? J’ai pensé que le mieux était de lui donner la parole. Les réponses qui viennent sont toutes de lui, plus précisément de ses chansons. Les questions sont moins bien écrites. Elles sont de moi.

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Jean-François........

© Le Devoir