Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, en est maintenant convaincu. La guerre commerciale lancée par le président Trump contre son pays le mardi 4 mars n’a qu’un seul but : faire « s’écrouler l’économie canadienne pour faciliter l’annexion du Canada », a-t-il dit en conférence de presse, le jour même de l’imposition des mesures américaines.

Depuis des mois, Trump insiste encore et encore pour en faire le 51e État américain. Et, en attendant, il lui impose de lourds tarifs douaniers et convoite ses terres rares, ses minéraux stratégiques et son eau douce. Quel choc pour les Canadiens : son ancien allié semble désormais être devenu son pire ennemi.

Qu’est-ce qui a provoqué ce changement d’attitude de la part des États-Unis à l’égard de son meilleur partenaire des deux derniers siècles ? Pour décoder la nouvelle réalité qui se déroule sous nos yeux, il est essentiel de comprendre les grandes lignes de la politique étrangère du gouvernement Trump.

D’abord, un constat dur à admettre : le monde d’hier a cessé d’exister pour le gouvernement Trump. Un monde ouvert, de libre-échange qui a, selon ses dires, desservi les États-Unis sur le plan des échanges et des politiques de défense. En effet, les pays aujourd’hui hostiles à l’Amérique ont profité de ce monde de convergence pour s’enrichir avant de refermer leurs frontières.

Ces derniers ont érigé de nouveaux murs : phénomène qui, il faut bien l’admettre, a aussi eu beaucoup à voir avec le fait que cette convergence n’en était qu’une de façade et qui masquait mal les volontés unilatérales d’un hégémon qui n’a pas hésité lui-même à........

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