menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

Tant qu’il y aura des lucioles

4 0
saturday

Ça commence toujours de la même façon, lors de nouvelles rencontres ou tout simplement lors d’un repas partagé avec les proches : on fait le tour de la table pour prendre des nouvelles de chacun, savoir ce que tout le monde fait. Vient alors mon tour, on me demande : « Et toi, Geneviève, qu’est-ce que tu fais ? » Je réponds alors que je suis étudiante au doctorat. Jusqu’ici, tout va bien. Prochaine question qui suit : « Tu travailles sur quoi ? » Je m’attends dès lors à provoquer un silence lorsque je m’élance et dis : « Je travaille sur le deuil et la mort. » Des regards parfois ponctués de malaise, voilà qu’on finit par rompre le vide sidéral en disant : « Ah ouais, tu travailles sur la mort ? » Et parfois même d’ajouter : « Ce n’est pas un peu déprimant ? » « Triste ? » « Décourageant ? » « Lourd ? »

Ça peut être très bouleversant par moments, je serai honnête avec vous. Il y a des histoires qui nous touchent profondément et qui, malgré toute la distance qu’on imagine pouvoir prendre, nous ramène à nous, à notre sensibilité profonde. Mais si la........

© Le Devoir