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Le pilier de la retraite

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21.09.2025

L’immobilier restera toujours un important pilier sur lequel peut reposer la planification de la retraite. La flambée des prix dans la foulée de la pandémie en a toutefois fait un défi.

Il a déjà été écrit que l’exercice traditionnel de planification financière exclut généralement l’actif emmagasiné dans la propriété de son logement. Mais pour nombre de propriétaires, particulièrement ceux qui ne disposent pas d’un patrimoine élevé, cette valeur nette peut représenter un plus grand actif que leur capital retraite.

Statistique Canada ressort de l’Enquête sur la sécurité financière de 2023 que parmi les familles dont le soutien économique principal était âgé de 55 à 64 ans, celles qui étaient propriétaires de leur résidence et qui bénéficiaient d’un régime de pension d’employeur avaient une valeur nette médiane de 1,4 million de dollars. En revanche, celles qui étaient locataires et qui ne bénéficiaient d’aucun régime de pension d’employeur affichaient une valeur nette médiane de 11 900 $.

Entre ces deux extrêmes, les familles qui étaient propriétaires de leur résidence, mais qui ne bénéficiaient pas d’un régime de pension d’employeur, avaient une valeur nette médiane de 914 000 $. Parallèlement, celles qui bénéficiaient d’un régime de pension d’employeur, mais qui n’étaient pas propriétaires de leur résidence cumulaient une valeur nette médiane de 359 000 $. On peut donc y voir tout le poids de l’immobilier dans l’épargne-retraite.

On le sait. Le propriétaire retraité ressent encore une petite gêne à mettre à contribution son logement pour combler un besoin de liquidités. Revenons sur ce sondage mené en 2023 pour la Fondation canadienne pour la planification financière (FCPF), où on observe que 42 % des répondants se disent plutôt inconfortables à l’idée de puiser à même la valeur nette de leur propriété dans le but d’accroître leur revenu ou leur niveau de vie. Les raisons évoquées vont du manque de connaissance quant à la façon de faire à ce que penseront leurs amis et les membres de leur famille, en passant par un souci pour l’héritage laissé. Ce qui ne les empêche toutefois pas d’être nombreux à affirmer qu’il est « hautement vraisemblable » qu’ils voudront ou devront accéder à la valeur nette de leur propriété, ne serait-ce qu’en raison de la conjoncture........

© Le Devoir