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Le mauvais pari pétrolier de Trump

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15.06.2025

En Bourse, le secteur pétrolier a été oublié par le va-et-vient de l’indice new-yorkais de référence en ce premier semestre prenant fin bientôt. Si le S&P 500 a repris ses points après le vacillement provoqué par la guerre tarifaire du président Donald Trump, l’indice sectoriel S&P GSCI Petroleum affichait le 9 juin un recul de 9,5 % depuis le début de l’année.

En détail, le S&P 500 se permettait à cette date un léger gain de 2 % depuis la fin de 2024, après avoir affiché un repli de 15 % au creux d’avril dans la foulée des tribulations tarifaires de Trump. Côté pétrolier, le S&P GSCI ne s’est jamais remis, allant jusqu’à présenter un -15 % en rendement annuel… contre un 12 % pour le S&P 500. Jusqu’à ce que les frappes israéliennes contre des installations militaires et nucléaires en Iran fassent s’envoler à nouveau les cours du pétrole, vendredi.

Au-delà de ces aléas boursiers, avec un gouvernement Trump solidement engouffrer dans le déni de l’anthropocène et, pire, avec ce cri de ralliement du « drill, baby, drill », le bruit pétrolier du président des États-Unis est venu remettre en question l’atteinte des cibles mondiales de carboneutralité. Les experts osent encore y croire… pour la forme.

Dans son rapport au premier trimestre de 2025, Inevitable Policy Response (IPR), un consortium axé sur la transition climatique, revient sur les tergiversations américaines. L’on pense aux entrées-sorties de l’Accord de Paris et au renversement des restrictions imposées par le gouvernement Biden sur les forages sur la côte américaine et en Arctique. Les États-Unis de Donald Trump font également marche arrière dans leurs ambitions en matière de politiques climatiques et de coopération internationale. Ce gouvernement est aussi particulièrement actif dans le démantèlement des protections environnementales et des politiques sur les normes d’émissions en coupant les milliards en financement et en subventions destinés à l’innovation dans le domaine des énergies propres et aux efforts de réduction de l’empreinte carbone.

Au même moment, le déclenchement d’une guerre........

© Le Devoir