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La gestion de portefeuille entre l’indiciel et l’«effet Trump»

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16.02.2025

Quand l’indiciel vous donne du 30 % (Nasdaq), du 25 % (S&P 500) ou du 20 % (S&P/TSX), c’est difficile de faire mieux. Cela dit, si l’année qui vient de se terminer est venue une nouvelle fois ébranler la gestion dite active dans ses fondements, l’incertitude appelée Donald Trump et son acharnement à provoquer le chaos sous forme d’une guerre commerciale tous azimuts vient remettre certaines pendules à l’heure.

L’étude SPIVA (pour S&P Indices Versus Active) est sans équivoque. Sur le long terme, la gestion active a tendance à réaliser des performances inférieures à celles de leurs indices de référence. Sur la base des indices boursiers, selon la dernière lecture annuelle, en 2023, 85 % des fonds d’actions canadiennes ont sous-performé par rapport au S&P/TSX. Et règle générale, pour les gestionnaires qui parviennent à se classer dans le quartile de rendement le plus élevé, peu d’entre eux — sinon aucun — parviennent à maintenir leur position au sommet pendant les deux années subséquentes, alors que ce pourcentage atteindrait les 6,25 % sur une base aléatoire. Il en irait ainsi de cycle de cinq ans en cycle de cinq ans.

Battre le fameux indice américain S&P 500 est encore plus difficile. Pour les fonds d’actions américaines, au 30 juin 2024, 72 % des gestionnaires canadiens ont sous-performé par rapport à l’indice de référence de la Bourse new-yorkaise sur un an, et 97 % sur dix ans (en dollars canadiens). Chez les gestionnaires américains, l’effet taux de change étant absent, 76 % ont moins bien fait sur un an, et 90 % sur dix ans.

Voilà pour les statistiques officielles. Maintenant, les nuances. Une distinction doit d’abord être faite entre la gestion passive et indicielle. Avec l’indiciel, la performance réplique celle du marché avec sa pondération, sans possibilité de la dépasser. Sans oublier qu’elle n’empêche pas, ne protège pas ou n’atténue pas les revers de marché et les rendements négatifs. Et règle générale, l’investisseur s’en remet davantage à un portefeuille plus diversifié, ne serait-ce qu’en respect à son profil de risque.

La gestion passive au sens large vise généralement à reproduire à la lettre un indice ou un portefeuille de référence, et ce, sans la souplesse que requièrent les conditions changeantes du marché. On le devine toutefois. La différence entre ces deux........

© Le Devoir