Ce que Trump nous a rappelé à la Bourse
Menaces tarifaires en yo-yo et tensions géopolitiques ont servi de balises à un semestre boursier particulièrement volatil. Un semestre dominé par les tribulations d’un Donald Trump ramenant l’investisseur à ses notions de base. L’une d’elles mériterait d’être revisitée.
En cette fin de semestre, l’indice de référence new-yorkais S&P 500 est revenu en territoire positif en 2025 après avoir perdu quelque 20 % à son creux du début d’avril. On l’a entendu et lu plus d’une fois au cours de ce semestre boursier particulièrement troublé et volatil. À moins d’un besoin en liquidité imminent — si c’est le cas, une surpondération en actions n’est peut-être pas appropriée —, ne pas céder à la panique, prendre ses distances de ses émotions et, surtout, laisser passer la tempête, les cycles boursiers étant haussiers à long terme, ont sans cesse martelé les experts. Au demeurant, acheter sur faiblesse peut devenir un slogan porteur pour l’investisseur de long terme disposant de liquidités. Aussi, faire l’éloge de la diversification allait de soi, mais à juste dose, fallait-il préciser, car trop de diversification tue le rendement.
Voyons ce que l’histoire nous enseigne. Si l’on regarde le S&P 500, l’indice de référence américain a connu 26 années de rendement négatif en près de 100 ans, ce qui inclut les périodes sombres de quatre années de recul consécutif entre 1929 et 1932, et de trois entre 1939 et 1941. Quant à la sévérité des replis, le cabinet Claret Gestion de placements nous dit que sur la période des 90 dernières années, le S&P 500 a subi une correction d’au moins 10 % sur un intervalle d’environ 1,6 an. Du nombre, les corrections de 20 % ou plus, définies comme un marché baissier, se sont produites 20 fois depuis 1928. « Si l’on fait la moyenne, nous avons connu un marché baissier tous les 4,5 ans. »
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