Le Fonds des générations peut devenir une clé du redressement budgétaire
L’état de nos finances publiques suscite une vive inquiétude. La récente rétrogradation de la cote de crédit du Québec par Standard & Poor’s, bien que reléguée au second plan par l’actualité électorale fédérale, constitue un signal d’alarme. Cette décision met en évidence une vulnérabilité persistante de nos finances publiques, ayant des implications importantes pour l’avenir des générations futures.
Les facteurs sous-jacents à cette rétrogradation — déficits d’exploitation récurrents et perspectives financières incertaines — demeurent des préoccupations centrales. Il est impératif de s’attaquer à ces faiblesses structurelles afin de garantir l’équité intergénérationnelle et la pérennité du financement de nos services publics essentiels.
Le Québec est maintenant perçu comme un emprunteur plus risqué, emprunter coûte donc plus cher au Trésor public ; une décote de AA- à A représente un coût s’élevant à des centaines de millions aux finances publiques. Force Jeunesse tire la sonnette d’alarme : une cote de crédit amoindrie signifie qu’une part grandissante des taxes et impôts de la population québécoise servira à rembourser les intérêts de la dette plutôt qu’à financer les missions de l’État, comme l’éducation ou la santé. Le service de la dette coûte déjà 9,7 milliards de dollars, une somme supérieure à l’ensemble du budget annuel du ministère de la Famille. Des emprunts à taux plus élevés grugeront une plus grande part des fonds publics.
Il nous semble plus........
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