Un gros câlin pour le 2 novembre
Une des discussions qui reviennent immanquablement au déclenchement d’une campagne électorale est la suivante : quel sera le fameux enjeu principal ? En réalité, il y a autant de niveaux d’analyse possibles qu’il y a d’intérêts personnels dans cette question. C’est pourquoi il est souvent périlleux de croire qu’un seul enjeu pourra canaliser les intérêts de tout un électorat, surtout dans un monde saturé de débats polarisants comme le nôtre.
Au-delà de l’enjeu principal, certains constats permettent déjà de prendre le pouls de l’électorat. Une tendance, généralement, ne trompe pas. Plus le taux de participation est élevé, plus la probabilité d’un changement au pouvoir augmente. À Montréal, depuis 1986, chaque fois que le taux de participation a dépassé les 40 %, il y a eu alternance, sauf en 1998. À l’inverse, quand il est resté sous cette barre, le parti au pouvoir a toujours été reconduit.
À quoi faut-il s’attendre pour les campagnes municipales cette année ? Les pancartes sont apparues vendredi dernier, signe que la période électorale est bien lancée. En 2021, l’humeur générale était à la fatigue après près de deux ans de pandémie. On jugeait que le moment n’était pas propice aux grands projets de société, qu’il fallait plutôt se replier sur des mesures douces pour ne pas brusquer les électeurs. Cela n’avait pas empêché une nouvelle vague d’élus de faire leur entrée un peu partout au Québec.
En politique, quatre ans peuvent sembler une éternité lorsque les temps sont difficiles. Absorbés par la gestion du quotidien, on les........



















































