menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

Un déclin civilisationnel

2 15
12.06.2025

Alors comme ça, selon le Baromètre de l’action climatique 2024 de l’Université Laval, 34 % des Québécois en ont assez d’entendre parler de crise climatique. C’est curieux, on ne parle jamais de fatigue quand il s’agit de notre pouvoir d’achat ou de récession. La crise climatique, contrairement aux récessions, est pourtant là pour de bon. Mieux vaut s’y habituer, car nous allons en entendre parler longtemps — toute notre vie, et toute celle de nos enfants aussi.

On remarquera que ces sujets ne tirent pas sur les mêmes cordes. La crise climatique exige des sacrifices individuels : réduire notre consommation, revoir nos habitudes, faire plus avec moins. Le pouvoir d’achat, lui, repose sur le désir inverse : consommer davantage, sans entraves. Et après, on s’étonne que les mesures contre les changements climatiques tardent à se mettre en place. On blâme volontiers le manque de volonté politique, mais il faut bien un coupable, et le politicien fait toujours une cible facile.

Le baromètre regorge d’enseignements sur l’état de la lutte contre le réchauffement au Québec. On y apprend que 82 % des gens jugent qu’il est urgent d’agir, mais seulement 10 % placent l’environnement parmi leurs priorités. Ce paradoxe en dit long. Il faut saluer le travail rigoureux de Valériane Champagne........

© Le Devoir