Le prix réel des belles promesses
L’automne est finalement arrivé et je me dis que, bientôt, ce sera la redoutée période des impôts. Il faut relativiser, ce n’est rien, boucler des impôts en comparaison à boucler un budget d’un gouvernement de proximité. Surtout après des élections municipales. Planifier les finances publiques, dans le monde municipal, c’est travailler avec une règle incontournable : l’interdiction de déficit. La rigueur n’y est pas qu’une vertu, elle y est aussi légalement encadrée.
Je me souviens de mon premier budget d’arrondissement comme hier. Vous venez d’être élu, vous êtes encore rempli d’euphorie et de stupéfaction, et voilà que votre directeur général vous annonce que vous devrez voter le budget lors de la prochaine séance du conseil. Euh… pardon ? Je viens à peine d’arriver et je dois déjà adopter un budget que je n’ai même pas eu le temps d’analyser ? Oui !
Heureusement, j’ai découvert qu’il était possible d’en reporter l’adoption. Un peu. Mais avouez que le choc est brutal.
Concrètement, cela veut dire que la première année est presque à oublier. Votre prédécesseur a déjà planifié le budget et, malgré votre victoire, ce sera essentiellement son budget qui sera appliqué. C’est le sort qui attend plusieurs maires et mairesses le 2 novembre prochain. Ce sera évidemment plus simple pour ceux qui auront été reconduits au pouvoir.
La première année est pratiquement à mettre de........
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