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Le numérique, une bombe climatique?

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10.07.2025

Vous avez sûrement vu la publicité d’Apple vantant les mérites de son iPhone. On nous dit qu’il n’est plus nécessaire de trier ses photos ou de faire son ménage numérique, tout reste entreposé sans fin. Magique, n’est-ce pas ? Cette promesse repose sur l’infonuagique, qui est devenue la norme dans presque toutes les solutions numériques. Bien sûr, ces technologies offrent un alléchant trio rassemblant efficacité, portabilité et sécurité. Mais cette magie apparente a un coût bien réel, celui de l’impact climatique de tous ces serveurs qui conservent nos données à l’infini.

Vous pensez peut-être que j’exagère ? Jetons d’abord un œil aux faits. Chaque courriel que vous envoyez génère entre 0,3 et 4 grammes de CO₂, selon son origine, sa durée de conservation et d’autres variables. Ajoutez-y une pièce jointe d’un mégaoctet ou plus, et ce chiffre pourra grimper à 50 grammes — l’équivalent de cinq ampoules DEL allumées entre cinq et dix heures. Avec les transferts, les réponses et l’entreposage, on comprend que cela fait beaucoup de gaz à effet de serre (GES), surtout quand on pense au nombre astronomique de courriels envoyés chaque jour.

En moyenne, la seule gestion courante des courriels d’un travailleur sur un an équivaut à deux allers-retours Montréal-Québec en voiture. Mais qu’est-ce qui pollue le plus dans le numérique ? Trois grandes sources : la fabrication et l’utilisation des appareils (responsables d’environ 70 % des émissions), les centres de données (environ 14 %)........

© Le Devoir