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Innover, c’est d’abord échouer

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07.08.2025

Je pratique l’agriculture urbaine depuis maintenant douze ans. Chaque saison vient avec son lot de surprises et de déceptions. Depuis ma cuisine, j’observe à petite échelle l’évolution des légumes et des bleuets, qui suivent de très près les humeurs du climat — à la fois source d’énergie et de défis. Cette année, par exemple, après avoir planté mes concombres, il a plu sans arrêt pendant plus d’une semaine. Résultat : ils ont pourri dans le sol. Parce que oui, si vous êtes un tant soit peu renseigné, vous savez que pour bien pousser, les concombres ont besoin d’un peu d’eau à la fois, c’est tout.

Mon potager me permet aussi de suivre, à sa manière, l’évolution du climat. La première année où j’ai planté mes bleuetiers, je pouvais déguster mes premiers fruits vers la fin juillet. L’an dernier, c’était à la Saint-Jean. Un mois de gagné, littéralement. Cette année, retour à la mi-juillet. Inutile de consulter Environnement Canada : mes bleuets me disent que le printemps 2024 a été plus chaud que celui de 2025.

Avant de me lancer en agriculture urbaine, j’ai pris le temps de lire, de m’informer, de discuter avec des experts et d’observer ce que faisaient les autres. Bref, je me suis documenté avant de passer à l’action. Car à l’origine, ma cour n’était qu’une grande surface asphaltée et la vieille voisine m’avait bien dit que rien ne poussait dans cet espace. C’est pourquoi je parle bien d’expérimentation, car cultiver un........

© Le Devoir